14 septembre 2022 3 14 /09 /septembre /2022 23:00

 ...  ce samedi 15 septembre MISE A JOUR DE L'ARTICLE ET DU DESSIN  ce samedi 15 septembre ...

LUNDI 20 AOUT 2012

  « Dessine-moi un Indien ... » 


Un jour de l'hiver dernier,

un de mes proches me propose gentiment,

cartes-photos à l'appui :

Tu sais, il adore les Indiens.  Il a de belles photos ...

peut-être, si l'idée te tente,

réussirais-tu à t'en dessiner un ?

  Une secrète idée surgit en mon esprit :

dessiner un Indien puis l'offrir - en surprise - à ce "il". 

  Les photos que je découvre, superbes,

ne me conviennent pourtant pas.

Vous savez, question modèle, je suis très exigeant !

André Maurois n'a-t-il pas écrit :

"Etre exigeant, c'est montrer de l'intérêt" 


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Sans tarder, avec comme seul bagage souris et clavier d'ordinateur,

je pars pour un long voyage virtuel, à l'insu de mes proches,

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sur la piste des bisons ...

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et surtout sur la piste des plus beaux portraits d'Indiens d'Amérique !

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  D'emblée, tous ceux que je découvre m'émeuvent et me fascinent ... 

Plus encore que par leur beauté plastique, ces photographies prises fin du XIXe siècle et début du XXe siècle par Edward S. Curtis ou Frank A. Rinehart constituent la quintessence du portrait ... 

Des photographies réalisées dans l'optique de constituer une trace tangible d'un peuple que certains Présidents de l'Amérique ont exterminé délibérément ...   

Des photographies réalisées dans l'ultime but de rassembler pour l'avenir - avec une immense nostalgie - des traces visuelles de la disparition irrémédiable d'une nation entière ...

Edward S. Curtis (1868 - 1952)

Admirerez-vous autant que moi ces prises de vue d'Edward Sheriff Curtis, le plus célèbre peut-être de tous ces photographes d'un autre temps ? 

Considéré comme ethnologue et anthropologue social des Amérindiens d'Amérique du Nord et de l'Ouest américain, il a, parallèlement à de nombreux écrits, entrepris l'inventaire photographique - sur plaques de verre - des 80 tribus existantes composant une population indienne estimée à plus d'un million d'individus au XVIIIe siècle et aux alentours de quelques dizaines de mille lorsqu'il se lança dans cet honorable travail de mémoire.  On estime qu'il a traversé 125 fois les Etats-UNis pour rassembler, en trente années, 50 000 clichés.  Une partie de son travail fut publié dans une somme en vingt volumes intitulée The North American Indian, comprenant 2500 photographies et 4000 pages de textes.

    cover-to-curtis-north-american-indians.jpg
01---Bear-Cut-Ear.jpg 02---Calico---Oglala.jpg 03---Sitting-Bear---Arikara.jpg
BEAR CUT EAR - Crow Tribe Chief CALICO - Oglala Tribe Chief SITTING BEAR - Arikara Tribe Chief
04---Oglala-man---Red-Hawk-copie-1.jpg 05---Apsaroke-War-Group.jpg
RED HAWK - Oglala Chief APSAROKE War Group

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Frank A. Rinehart (1861 - 1928)

On ne peut qu'admirer l'extraordinaire héritage photographique de Frank Albert Rinehart conservé au Haskell Indian Nations University.  En 1898, lors d'un célèbre Congrès indien, cet homme fut chargé de photographier l'événement et les personnalités amérindiennes qui y participaient, produisant ainsi l'une des meilleures documentations photographiques des dirigeants indiens à la fin du XIXe siècle : sans nul doute, les dernières photos de toute beauté que l'on put découvrir avant le déclin du peuple indien

La beauté spectaculaire de ces portraits - réalisés dans un studio pour des raisons d'exposition - réside dans la dignité et la force d'expression de ces visages, ainsi que, techniquement parlant, dans leur tirage au platine produit pour offrir un large éventail de valeurs tonales. 

Après le Congrès, Rinehart parcourt les réserves indiennes deux années durant, dépeignant en photos les chefs de tribus absents à l'événement, tout autant que des aspects de la vie quotidienne et de la culture des peuples indiens.


 
  Frank-Albert-Rinehart-Congres-Omaha-1898--1-.jpg
01---Broken-Arm--Ogalalla-Sioux.jpg 02---Chief-Hollow-Horn-Bear--Sioux.jpg 03---High-Bear--Sioux.jpg
BROKEN ARM - Oglaala Sioux CHIEF HOLLOW HORN BEAR, Sioux HIGH BEAR, Sioux
04---In-Summer--Kiowa.jpg 05---Two-Little-Braves--Sac---Fox.jpg
In Summer, Kiowa Tribe Two Little Braves, Sac & Fox

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Diantre !  Parmi tous ces étonnants clichés d'un peuple

si fier et élégant, mais colonisé et décimé,

lequel choisir ?

Et si je m'en remettais à Manitou pour me guider ?

Qui sait : le Grand Esprit me viendra-t-il en aide ?

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A bientôt. 

(Si la suite de cette histoire - bien réelle - vous intéresse ...)

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mise à jour du JEUDI 24 AOUT 2012

 

Manitou  le Grand Esprit m'a-t-il guidé ?   Ou est-ce le hasard,  ou le destin ?

Et si c'était le fantôme du Roi Louis II de Bavière ;  ou celui de Joseph Ier de Habsbourg ?

Souvenez-vous : je vous ai parlé de ces souverains, dans l'article et dans ses commentaires,

lors de la présentation de mon dessin du Fernsteinschloss , dans le Tyrol autrichien ...


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Fin mars : un court séjour avec Lilly, ma femme, chez Oma, à Nassereith, non loin de ce château dont je vous parle, touche à sa fin. Comme souvent à la veille du retour, je remplis le réservoir à la station d'essence : l'occasion d'économiser de précieux euros - les carburants sont si chers le long des autoroutes allemandes - en allant saluer le propriétaire de la seule Tankstelle du village, un copain de longue date.

C'est la fin de la journée, pas de voiture en vue derrière moi, d'autant plus que la clientèle se raréfie depuis qu' une voie rapide aménagée à flanc de montagne n'incite plus les touristes à traverser le village qui, dès lors, retrouve enfin la quiétude qu'il souhaitait depuis plus de 20 ans ... 

Un brin de causette s'improvise, nous parlons de tout et de rien, du passé et de l'avenir, des enfants et des petits-enfants, du bonheur qu'ils procurent, de ses loisirs lorsqu'il en trouve le temps, de ma passion pour le dessin qui me comble : j'explique à Reinhard mon envie de dessiner un Indien d'Amérique et être à la recherche d'une photo qui me conviendrait !

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Tu cherches une photo d'Indien ?  Range ta voiture, suis-moi, les Indiens, c'est ma passion ... Nous passons dans le petit bar qui jouxte sa boutique.  Regarde ces photos au mur, ce calendrier accroché ...  Que des Indiens !  Attends, je possède encore tous ceux des années précédentes.  N'hésite pas, regarde les photos une à une, si tu trouves celle qui te plaira, emporte le calendrier jusqu'à ton prochain retour au Pays !   

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Je ne sais si c'est Manitou, le Grand Esprit ou un hôte du château qui m'est à ce moment venu en aide, mais je déniche enfin mon Indien !  Le temps de "ein großes Bier ?"  pour fêter dignement l'événement et j'emporte sous le bras un précieux calendrier de 2008, non sans avoir promis à Reinhard de le lui rapporter lors de ma prochaine visite (je m'en voudrais d'amputer sa précieuse collection).  Accompagnera le précieux calendrier, promis, une reproduction numérique en haute qualité - seul un oeil averti percevra les légères différences entre l'original et la copie - du dessin que j'aurai, d'ici là, eu le temps - je l'espère - d'achever ...

 

et dont voici les premiers traits. 

dessin-d-indien---01.JPG

On se retrouve ce week-end ?

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mise à jour du DIMANCHE 26 AOUT 2012


 Dessine-moi un mouton ... », disait le Petit Prince.

Sur l’astéroïde du Petit Prince, minuscule,

il suffisait de déplacer un peu sa chaise pour contempler, à volonté, un coucher de soleil. 

Il n’a eu longtemps pour distraction que leur douceur.

Je peux en admirer, disait-il, jusqu’à quarante-quatre sur une journée

petit-prince-copie-1.jpg

"J'aime bien les couchers de soleil. 

Allons voir un coucher de soleil ..."


"Tu sais ... quand on est tellement triste,

on aime les couchers de soleil ... "

 

"Je voudrais voir un coucher de soleil ...

Faites-moi plaisir ... " 

 

« Dessine-moi un Indien ... » : ainsi commence cet article.

Le Petit Prince et mon Chef indien partagent - je le sais - l’admiration des couchers de soleil.  


Oui, ce Sioux dessiné à l’insu de ce proche, juste pour lui faire plaisir,

cet Indien de la tribu des Oglalas qui orne, majestueux, un mur de son séjour,

ce Chef indien des Grandes Plaines admirait – comme vous, comme moi –

le spectacle quotidien des couchers de soleil ... 

Assurément, il ne les manquait que rarement. Je le sais : du moins, je l'imagine.


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En feuilletant le calendrier, lors de mon premier regard vers ce visage d'Indien, je me souviens avoir admiré sa fierté hautaine, mêlée à une certaine tristesse ; je n’avais que trop peu prêté attention au nom, pourtant illustre.  A ce moment, il m'importait peu.  Mes yeux s'étaient ensuite tournés d'emblée vers le poème "Great Spirit Prayer" imprimé sur le côté gauche de la photo, rédigé en anglais.  Le message qu'il véhicule est une source de sagesse, fondée sur le respect de la nature et la compréhension de "l'Esprit" qui est en toute chose. VoicI, en guise d'exemple, un court extrait ...

Let me walk in beauty,

Laisse-moi marcher dans la beauté,

And make my eyes ever behold the red and purple sunset. 

Et permets que mes yeux contemplent toujours les couchers de soleil rouges et pourpres.

dessin d'indien - 02

je vous invite à découvrir

la traduction entière de ce poème

"Great Spirit Prayer"

- "Prière du Grand Esprit" -

  en cliquant sur son image.native american indian prayer

  dessin-d-indien---02.JPG

dessin d'indien - 02Lorsque je vis "mon" Indien, vous disais-je, je n’avais que très peu prêté attention à son nom, en partie illustre.  Permettez-moi de ne pas encore vous le dévoiler : pour vous permettre de mieux l'appréhender, je voudrais le situer dans son contexte historique et pour cela, vous conter - brièvement - l'histoire d’un autre chef Sioux que "mon" Indien a admiré et aimé :

Red-Cloud.jpg

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"Ils nous ont fait beaucoup de promesses, plus que je ne puis me rappeler,

mais ils n'en ont jamais tenu qu'une :

ils avaient promis de prendre notre terre, et ils l'ont prise." 

RED CLOUD (1822-1909) - SIOUX - Chef indien oglala de la tribu lakota tribal-flag.gifdrapeau des Sioux 

Les Oglalas (« ils se dispersent » en langue lakota) constituent le plus puissant des sept clans indiens

qui forment la branche des Lakotas, elle-même intégrée à la vaste Nation des Sioux,

une des tribus indigènes qui peuplaient les grandes plaines et vivaient essentiellement de la chasse au bison.

Ce sont eux qui représentent le stéréotype du « peau rouge » tel qu’il est représenté dans l’histoire et les westerns.

           A bientôt pour la suite ?         

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mise à jour du MARDI 28 AOUT 2012 

  

 A cet instant, vous attendez, impatient peut-être, que je vous parle sans plus tarder de

 RED CLOUD - Chef oglala.

Je vous comprends d'autant mieux que les recherches que j'ai effectuées pour mieux le connaître m'ont passionné. 

Mais avant, permettez-moi, de transcrire ici le 18e commentaire

- merveilleusement rédigé - signé par la plume de l'écrivain Monsieur Christian Jougla

Ces mots illustreront à merveille mon propos de ce jour.


Tandis que vos mines tracent minutieusement, artistiquement, ce visage du Chef indien des Grandes Plaines qui vous inspira, j'ai scruté ses traits où j'ai découvert, en effet, cette "fierté hautaine" dont vous parlez si bien.
Cet Indien, au nom pour l'instant mystérieux, regarde au loin, bien au-delà de sa propre existence. Que voit-il ? L'errance sans fin de sa tribu, ou son enfermement dans une réserve ?
Je me suis tourné vers le Chef indien oglala Red Cloud et j'ai tenté de déchiffrer sur son visage, par-delà sa profonde gravité, toute la douloureuse lucidité blasée de celui à qui incombe la survie d'un peuple, la cruelle lutte d'un Chef contre un devenir inexorable.
Abattu, je me demandais comment ces deux magnifiques Chefs indiens parvenaient à ne pas s'effondrer, lorsque Red Cloud me désigna une ligne de la Prière du Grand Esprit : "Laisse-moi marcher dans la beauté..."
Merci, cher Jean-Claude, pour cette prière (que j'ai recopiée en français et en anglais !), prière intemporelle si belle avec ses mots pleins de fraîcheur dans leur simplicité, prière d'une sagesse infinie...

Christian Jougla


Red Cloud - son nom lakota : Mahpiya Lutaé - s'affirme, dès l'adolescence, comme un brillant chef de bande, autant par son caractère et son audace que par une bravoure et un courage exceptionnels.  Pourtant, il n'est pas issu d'une lignée de chefs : il ne devra son ascension qu'à lui-même, en étendant son influence sur d'autres groupes de guerriers oglalas par son implication dans des guerres tribales et territoriales contre les Pawnees, les Crows, les Utes ou encore les Shoshones.

Les Grandes Plaines - ces prairies qui s'étendaient à perte de vue dans le mid-west - étaient les terres de chasse des Sioux, Cheyennes, Assiniboines, Crows, Blackfoots, Crees, Utes, Shoshones, Mandans, Arikaras, Kiowas, Comanches, Pawnees.  Ces tribus d'Indiens nomades, dont les coiffes de plumes et les vêtements décorés de perles sont devenus les symboles même des Indiens d'Amérique, dépendaient entièrement de cet animal pour leur survie. 
Les bisons étaient alors nombreux (plus de 30 millions) et parcouraient en toute liberté des plaines aux horizons illimités.  Tout était utilisé : la viande bien sûr, mais aussi la peau pour confectionner les tipis, des couvertures, des boucliers, des mocassins ou des sacs.   Les tendons servaient de fil à coudre et de cordes d'arc.  Des cuillères étaient faites avec les cornes et la colle avec les sabots.  Rien n'était gâché : jusqu'au crâne qui servait dans les cérémonies religieuses.

Avec l'arrivée des trappeurs, des chasseurs, puis des pionniers et des chercheurs d'or, presque tous les grands troupeaux de bisons furent rapidement décimés.  Abattus par centaines de milliers pour leurs peaux, pour le sport - comme l'a illustré William Cody alias Buffalo Bill - voire seulement pour leur langue, mais aussi, et surtout, pour délibérément affaiblir les Indiens, ces massacres mettaient en péril la survie même des Amérindiens.endbar 03

"Laisse-moi marcher dans la beauté ..."

Soutenu par le Grand Esprit et jugeant indispensable de protéger les territoires de chasse ancestraux et sacrés de son peuple menacés par l'arrivée massive de tous ces hommes blancs, de tous ces visages pâles, nouveaux ennemis des Indiens, Red Cloud orchestre en 1865 une coalition de Sioux, d'Araphos et de Cheyennes : c'est la première fois dans l'histoire des Plaines que tant de guerriers, plusieurs milliers, sont rassemblés sous le commandement d'un seul chef.  Réunis, ils combattent, avec un succès remarquable, l'armée américaine chargée de protéger ces colons, les harcèlent dans tous leurs déplacements, les empêchant de continuer à aménager des forts et d'utiliser la "piste Bozeman", le "Bozeman Trail Corridor", une route tracée à travers le coeur de l'important territoire de chasse des Lakotas et permettant aux convois des hommes blancs de passer du Wyoming au Montana et en Oregon pour gagner la côte pacifique, de nouvelles terres, et surtout ... les champs aurifères et les riches mines d'or du Montana, leur but ultime ! john_bozeman_historic_highway_wagon_trail.jpg

caravane de mineurs et de colons sur la piste Bozeman

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Chief Red Cloud organise, avec ses alliés de circonstance,

une guerre d'escarmouche contre les convois de ravitaillement ;

il intercepte les troupes assignées à l'aménagement de cette voie de passage ;

il les retient plusieurs semaines, les assiège ;

il isole les trois fortifications déjà construites dans le but de maintenir la piste ouverte ;

il exige leur abandon.endbar 03

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Victorieux, il parvient à contraindre Washington à négocier, en avril 1866, un traité interdisant tout convoi et, les termes du traité ne le satisfaisant pas, car il demandait aussi le démantèlement des forts, il refuse de signer.  En août, les États-Unis cèdent (ce sera la seule fois où Washington se résoudra à signer un traité comportant des clauses à son désavantage) : ainsi que le stipule le traité de Fort Laramie, signé en 1868, trois forts d'importance stratégique décisive seront abandonnés et incendiés !endbar 03

Bien qu'il abandonne la piste Bozeman, le traité abuse pourtant Red Cloud car il inclut d'autres clauses installant les Sioux dans un vaste territoire situé dans la région des Blacks Hills dans le Dakota du Sud, le Wyoming et le Montana, promettant la protection de la population indienne et de sa culture, prévoyant des formations visant le développement de l'agriculture : déjà, un avant-goût de réserve indienne.   endbar 03


Les fréquentes violations du traité par les blancs, allant même jusqu'à la saisie de certaines terres promises, oblige Red Cloud et d'autres chefs sioux - en 1869-1870 - à se rendre à Washington pour présenter leurs doléances et convaincre le président Grant d'honorer les traités existants en endiguant le flot de mineurs et chercheurs d'or traversant leurs terres sacrées.  A son retour, il préconise aux Indiens la paix et s'établit dans la réserve Red Cloud Agency, dans le Nebraska..

En bas, de gauche à droite,

Sittinf Bull, Red Cloud, Swift Bear.

En haut à droite, Spotted Tail.

Julius Meyer les accompagne

à Omaha, dans le Nebraska,

en route vers Washington DC,

afin de rencontrer le Présiden Grant

et discuter de l'avenir des Black Hills

et de la Nation Sioux.



Indian-Chiefs-1875.jpg

endbar 03Son propre fils Jack Red Cloud, entouré d'autres jeunes guerriers, refuse toutefois d'enterrer la hache de guerre et poursuit la lutte.  L'arrivée, en 1874, d'émissaires du gouvernement guidés par le lieutenant-colonel George Armstrong Custer demandant aux Sioux de renoncer à leurs lieux de chasse des Blacks Hills pour pouvoir en toute sécurité aller y prospecter l'or donne raison aux résistants : les Sioux risquent d'être trahis par la violation annoncée de leurs collines sacrées ...Jack-Red-Cloud-and-Other-SIOUX.jpg

Debout  de gauche à droite :

Red Bear, Young Man Afraid of his Horse, Good Voice, Ring Thunder, Iron Crow, White Tail, Young Spotted Tail.

Assis de gauche à droite :

Yellow Bear, Jack Red Cloud (fils de Chief Red Cloud), Big Road, Little Wound, Black Crow ; environs 1860-1880

endbar 03Red Cloud lui-même repousse immédiatement une telle proposition, puis, s'entendant dire que de toute manière on leur en retirerait bientôt le droit, accepte, contre paiement immédiat de l'indemnisation proposée en fusils et en chevaux, et réaffirme les droits des Sioux sur le nord du Nebraska.  D'autres chefs sioux, tels Crazy Horse ou Sitting Bull, refusent pourtant de se laisser contrôler.  La guerre de 1875-1876 commence : Red Cloud n'y participe pas. endbar 03Après la défaite de Custer sur les bords de la Little Bighorn River, le 25 juin 1876 - bataille à laquelle participa Jack Red Cloud, envoyé par son père car armé de la carabine paternelle et portant sa coiffe de guerrier - , les Américains vont chercher à se venger ... Mais de tout cela, je préfère vous en parler un autre jour car je ne résiste pas plus longtemps à l'envie de vous présenter l'étape suivante du dessin de Jack Red Cloud :endbar 02 dessin-d-indien---03.jpg  

JACK RED CLOUD

unique fils de RED CLOUDendbar 02

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MISE A JOUR DU VENDREDI 31 AOUT 2012

Si Red Cloud cautionna la participation de son fils à la bataille de Little Bighorn - puisque Jack s'y engagea portant la coiffe de guerrier du Chef indien et armé de la carabine de son père -, mon sentiment, confirmé par de nouvelles lectures incitées par le 21e commentaire, celui d'Améthyste, est pourtant qu'il ne capitula pas devant l'ennemi mais se montra tout simplement prudent et surtout ambitieux pour l'avenir de son fils Jack ! 

 

Pour bien comprendre l'attitude de Red Cloud, il faut que je vous parle de coups et d'honneurs ...


En effet, dans les temps anciens, les temps dont je vous parle, la qualité de chef ne se transmettait pas nécessairement de père en fils : Red Cloud lui-même, je vous le disais en début d'article, n’était pas d’une lignée de chef mais avait été reconnu et choisi comme leader parce qu’il avait courageusement défendu son peuple contre les ennemis, mais aussi contre l’injustice et l’agression au sein même de sa tribu, les Oglalas.  La règle était qu'un Indien ne pouvait prétendre à mériter ce titre de chef s’il n’avait perpétré des coups récompensés par des honneurs, prouvant sa bravoure au cours d’affrontement guerriers, comme capturer un ou plusieurs chevaux d'une tribu rivale, tuer un adversaire et emporter son scalp, ou encore - la façon la plus héroïque entre toutes - s'introduire dans les rangs de l'ennemi à cheval et - entreprise périlleuse s'il en est - toucher un adversaire aux yeux de tous sans pour autant essayer de le blesser !  Quand un homme avait participé à quatre batailles et acquis dans chacune un honneur, il devenait éligible au rang de chef.

 

Red Cloud était ambitieux pour son fils unique et pour les raisons évoquées ci-dessus, il préféra sans doute jouer un rôle de conseiller plutôt que de guerrier dans cette bataille de Little Bighorn, les 25 et 26 juin 1876, comme dans une autre bataille de  Rosebud Creek survenue quelques jours auparavant, le 17 juin 1876, déjà remportée par les Sioux : Jack y avait - déjà - ardemment combattu.

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C'est en fouillant sur quantité de sites rédigés en anglais, voués aux Native American Indians, dans le but de mieux cerner cette période historique décisive pour l'avenir des Indiens, que j'ai découvert quatre amusants dessins annotés et peints à la gouache, signés Daniel Long Soldier, l'ensemble étant empreint d'une touchante naïveté.  Né en 1949, cet artiste est un Sioux oglala lakota né dans la réserve indienne de Pine Ridge (j'en reparlerai) à laquelle ont bien avant lui vécu Red Cloud, sa tribu et ses descendants ;  il se plaît à dépeindre les histoires de son peuple telles qu'elles lui furent contées par son grand-père et ses oncles qui tous ont connu Jack Red Cloud et ses coups.  Il nous en raconte une ci-dessous (si vous découvrez des failles dans la traduction du texte - car je ne suis pas parfait bilingue mais le jeu m'a beaucoup amusé ! -, n'hésitez pas à me souffler dans l'oreille comment améliorer mon travail.)

 

Alors qu'ils quittaient le camp oglagla, un combat avec les Crows implique le fils de Red Cloud, Jack Red Cloud, alors adolescent, qui avait rejoint d'autres jeunes gens désireux de gagner leurs premiers honneurs au combat.  Il porte la coiffe de guerre de son père et est aussi armé de sa célèbre carabine, une long rifle Winchester à levier d'action, modèle 1866, surnommée "Yellow Boy".

Jack-Red-Cloud-By-Daniel-LongSoldier-Watermarked-1.jpg

 

 

Les traces de sabot montrent Jack Red Cloud battre en retraite.

Alors qu'il vivait, adolescent, à la réserve indienne "Red Cloud Agency", c'était pour lui l'occasion de se joindre à une bataille.  Soucieux de remporter les honneurs de guerre, Jack Red Cloud attaque seul un groupe de guerriers Crows.  Il est à court de balles et bat rapidement en retraite.

Jack-Red-Cloud-By-Daniel-LongSoldier-Watermarked-2.jpg

 

 

Les guerriers Crows donnent la chasse à Jack Red Cloud. Le reconnaissant comme le fils du Chef Red Cloud, ils le narguent, se moquent de lui, puis le prennent en cible avec leurs flèches et le fouettent avec leur cravache.  Ils lui enlèvent la coiffe de son père, le désarment, puis le font tomber de son cheval.

Jack-Red-Cloud-By-Daniel-LongSoldier-Watermarked-3.jpg

 

Il est secouru par un guerrier sioux oglala.

Jack-Red-Cloud-By-Daniel-LongSoldier-Watermarked-4.jpg

 

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photo originalephoto originale pour dessin d'indien chief jack red cloud    

Jack Red Cloud perpétrera-t-il suffisamment de coups ?

Jack Red Cloud méritera-t-il suffisamment d'honneurs

pour être éligible et élu au rang de Chef ?

Que vont devenir Red Cloud et sa tribu des Oglalas ?

Quels seront les prochains détails de mon dessin

qui progresse lentement, trait par trait, pas à pas ?

A toutes ces questions, il y aura réponse ...


  dessin inachevé- Chief Jack Red Cloud -

---Chief-Jack-Red-Cloud--.jpg

dessin inachevé- Chief Jack Red Cloud -

   

A toutes ces questions, il y aura réponse ...

Rendez-vous ici, mais pas avant une dizaine de jours !

Dans tant de temps ?  Pourquoi si longtemps ?

Tout simplement parce que je prendrai bientôt la route

pour quelques temps, direction Tyrol.

Promis : je penserai à vous tous qui me lisez fidèlement,

lorsque j'admirerai le Fernsteinschloss

et remplirai mon réservoir d'essence chez mon copain pompiste !


  photo originalephoto originale pour dessin d'indien chief jack red cloud

 

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MISE A JOUR DU MARDI 11 SEPTEMBRE 2012

 

Rappelez-vous.  Le 31 août - avant de vous quitter pour une dizaine de jours - je vous expliquais combien, et de quelle manière, Red Cloud était ambitieux pour son fils.  En juin 1876, il ne participa aux importantes batailles de Rosebud Creek ou Little Bighorn, les dernières remportées par les Sioux, qu'en tant que conseiller, mais incita son fils Jack à s'y illustrer pour y récolter des honneurs : on n'hérite pas du titre de Chef indien, on le mérite ...


Red Cloud reste un Chef reconnu par son peuple ;  les autorités gouvernementales se méfient de lui car ils lui reconnaissent une grande influence près des siens, qui le respectent et lui restent fidèles depuis ses succès guerriers contre l'armée américaine, contrainte de signer le traité de Fort Laramie aboutissant à l'abandon de trois fortifications le long de la piste Bozeman destinée à protéger les colons et leurs convois sur la route de l'or.

 

Est-ce pour tout cela qu’en automne 1876, les autorités gouvernementales cherchent à humilier Red Cloud en proclamant à la tête des Sioux un autre chef plus docile, Spotted Tail, que, l'on s'en doute aisément, les Oglalas fidèles à Red Cloud (et d'autres chefs le considèrent même comme traître : en 1881 il meurt assassiné) ne reconnaîtront pas ?  Les Américains cherchent alors à se venger et s'en prennent aux tribus des réserves : celle des Lakotas de Red Cloud voit ses armes et ses chevaux confisqués.  Plus grave encore : la famine les guette car les les troupeaux de bisons sont décimés et les attributions de vivres réduites.

 

Grande victoire indienne, la bataille de Little Bighorn sonne donc paradoxalement, comme le chant du cygne, la fin de la résistance indienne.  La débacle de Custer en fait un martyr pour l'opinion américaine, et le gouvernement ordonne la traque des Sioux.  Les plus opiniâtres abandonnent l'un après l'autre la guerre, vaincus par la supériorité en matériel et en armes de l'armée américaine.  Sitting Bull fuit vers le Canada, Crazy Horse finit par être abattu, et à l'orée des années 1880, les Indiens sont presque vaincus : il ne reste que quelques résistances isolées.

 

C'est alors que se met en place le système des réserves créées par l'Etat, où les Indiens - souvent forcés et contraints -, sont véritablement parqués pour être dépendants du bon vouloir des Blancs. En novembre 1877, le gouvernement décide la déportation des Oglalas : Chief Red Cloud, clairvoyant sue l'issue fatale des conflits, négocie avec le gouvernement et accepte de quitter, avec les siens, la vaste réserve du Nebraska pour aller s'établir dans la réserve de Pine Ridge Indian Reservation dans l'actuel Dakota du Sud, où ils sont encore installés, confinés, de nos jours.   

south-dakota-pine-ridge.lg.jpg

Le 29 décembre 1890, l'armée américaine massacre environ 300 Indiens à Wounded Knee.  Les débats sont encore nombreux sur les circonstances et le bilan de ce drame.  Cet épisode tragique est considéré comme la fin des guerres indiennes, mais il est aussi devenu le symbole des atrocités qui ont marqué les conflits entre les colons blancs et les peuples indigènes.  Dans la mémoire des Indiens d'aujourd'hui, cette date est incontournable pour l'affirmation de leur identité, alors que pour les Etats-Unis elle est beaucoup plus occultée.  

 

- Chief Jack Red Cloud - 2

A bientôt.

Je poursuivrai une dernière fois cette douloureuse Histoire des Indiens, des Sioux, des Oglalas.

Je vous parlerai de la coiffe et des habits, de plus en plus apparents sur mon dessin de

Jack Red Cloud.

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MISE A JOUR DU SAMEDI 15 SEPTEMBRE 2012

oglala-chief-red-cloud-blind.jpg

CHIEF RED CLOUD

Atteint de cécité, Red Cloud meurt le 10 décembre 1909.

 

Jusqu'à sa mort, il remplit dignement son rôle de meneur d'hommes, sert d'intermédiaire à son peuple dans les relations difficiles avec les agents de la réserve et le gouvernement et résiste fièrement à la volonté américaine de briser le pouvoir des chefs qu'il considère comme garants du mode de vie traditionnel indien.

 

 

 

 

A son décès, les Oglalas choisissent son fils Jack pour lui succéder, probablement autant en raison des honneurs de guerre mérités dans sa jeunesse que par respect pour son père. Chief Jack Red Cloud honorera ce tire jusqu'à son décès en 1928.  Par la suite, ses descendants continueront à être choisis eux-aussi comme chefs traditionnels des Oglalas.


- James Red Cloud, 1928-1960.

- Charles Red Cloud (son frère), 1960-1979.

- Olivier Red Cloud, 1979 jusqu'à nos jours.

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CHIEF JACK RED CLOUD

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En 1917, les Indiens étaient une ethnie en voie de disparition en raison de son niveau élevé de mortalité.  La culture des ancêtres avait en grande partie disparu, les perspectives économiques paraissaient inexistantes.  Confrontés à la misère, à un chômage endémique, à l’ennui, à l’alcoolisme, ils ne croyaient plus en l'avenir.  L’entrée en guerre des États-Unis leur apparut comme un moyen de de retrouver une dignité perdue et de ressusciter l’esprit guerrier de leurs ancêtres, jadis symbole d’honneur et de respect au sein des tribus.  Selon leur expression, ils « traversèrent la mare » et partirent pour l’Europe.
Les officiers américains rapportèrent que, complètement intégrés au sein de leurs unités, ils se battaient souvent  avec plus de fougue et courage que les autres soldats.  Rentrés chez eux, ils avaient la conviction d’avoir gagné « la plus grande de toutes les guerres », après avoir découvert d’autres pays, cultures et styles de vie.  Ils maîtrisaient mieux l'anglais et avaient acquis nombre de capacités techniques qui les aidèrent  à trouver un travail.  Ils avaient aussi rencontré des membres d’autres tribus de différentes régions des États-Unis et réalisé qu’ils avaient des préoccupations communes : ils ne purent dès lors plus concevoir leur identité en termes seulement tribaux et une grande partie des luttes qui allaient être menées au cours de la seconde moitié du XXe siècle par les autochtones pour leurs droits le seraient au nom de la Nation indienne.

 

Par la suite, la politique de Washington contribua à affirmer le nouvel état d’esprit amorcé au sein de la communauté indienne par la Première Guerre mondiale. En 1934 l’Indian Reorganization Act* étendit les programmes d’éducation aux adultes qui n’avaient pas eu la possibilité d’aller à l’école et mit en place à une large échelle des services de santé, des cours d’anglais, de cuisine, d’hygiène, de couture, d’agriculture et de formation professionnelle en général.  Entre 1934 et 1941, 80 000 Indiens furent embauchés dans le cadre d’un programme fédéral et touchèrent souvent pour la première fois de leur vie un salaire.  Ils construisirent des barrages, des ponts, des puits, des routes et des voies de chemin de fer.

* Par l'Indian Reorganization Act, l'État fédéral américain mit fin au processus de parcellisation des terres indiennes et reconnut aux tribus indiennes le droit à l'autonomie.

 

Les progrès accomplis en moins d’une décennie permirent aux Indiens de ressentir, pour la première fois, un sentiment d’inclusion dans la population générale du pays, et de découvrir un concept entièrement nouveau pour eux, celui d’une identité nationale.  En témoigne le fait que les Indiens furent 45 000 – souvent volontaires et d’un enthousiasme sidérant - à s’enrôler dans l’armée des États-Unis durant la Deuxième Guerre mondiale : un tiers de tous les hommes valides âgés de 18 à 50 ans, jusqu’à 70 % dans certaines tribus, comme les Sioux et les Navajos, plus d’un dixième de l’ensemble de la population indienne (une proportion bien plus élevée que dans toutes les autres communautés du pays).

Dans leurs motivations à s’enrôler figurait aussi l’appât du gain : l’argent, la solde de l’armée, 60 dollars par mois ou plus si l’on montait au front. Les engagés flairèrent la possibilité de rentrer avec un joli pécule.  Lorsque la seconde guerre arriva, beaucoup d’Indiens voyaient déjà dans leur niveau de vie et leurs perspectives d’avenir de notables améliorations. Et quand elle se termina, leur revenu annuel – bien que ne représentant qu’une fraction de celui des Blancs – était trois fois plus élevé qu’en 1941.
Surtout, les Indiens avaient à ce moment-là réalisé que la démocratie était en danger dans le monde.  Ils avaient compris que la liberté, cette valeur depuis toujours suprême à leurs yeux, était en jeu, que la défense de leur pays était nécessaire. Ils oublièrent les humiliations, les ressentiments et l’amertume du passé pour faire preuve d’un patriotisme et d’une loyauté extraordinaires envers leur pays.  En quittant pour la première fois leurs réserves pour aller travailler dans des usines d’armement, en s’engageant dans la Croix Rouge et les services féminins de l’armée, plus de 40 000 hommes et femmes – en plus des soldats – se mélangèrent pour la première fois aux Blancs, les connurent, les comprirent mieux, se familiarisèrent avec leur culture, leur mode de vie et leurs valeurs, apprirent comment se comporter avec eux, et vice versa.

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Une proportion considérable d’Indiens américains devenaient des Américains indiens. 


- DESSIN D'INDIEN - Chief Jack Red Cloud - 07

CHIEF JACK RED CLOUD a revêtu une magnifique coiffure

en plumes couramment appelées plumes d'aigle royal.

En réalité, elles proviennent du Bald Eagle, le pygargue à tête blanche !

Connaissez-vous mon dessin de Bald Eagle  ?

 

 

La coiffe de plumes était un objet sacré. Les plus communes comportaient 28 à 32 plumes montées en rayon autour d’un bonnet (la queue d’un Bald Eagle ne comporte que 13 plumes).  Chaque partie de la coiffe avait une signification qui pouvait être comprise par tous les membres de la tribu. La forme du bonnet avec ses plumes rayonnant autour de la tête du guerrier était le symbole de la grâce divine du Grand Esprit qui rayonne comme le soleil.  L'utilisation de plumes de aigle était aussi un symbole : ne vole-t-il pas très haut, près du soleil ? 

Chez les Sioux, les coiffes de guerre, toutes différentes l'une de l'autre, permettaient d'afficher le nombre de coups comptés par le guerrier qui l'arborait, chaque coup donnant droit a des plumes, taillées de façon différente suivant leur nature. Lorsque les coups comptés consistaient par exemple - je vous en ai parlé précédemment dans l'article - à toucher l’ennemi sans être soi-même touché, cet exploit donnait droit à des plumes provenant de la queue d’un aigle mâle.  Les chefs de guerre de chaque tribu étaient choisis parmi les guerriers arborant la coiffe la plus prestigieuse puisqu’elle symbolisait l'immense valeur de celui qui la portait. Chez certains indiens parmi les plus réputés, elle pouvait même descendre jusqu’aux pieds.

La coiffe était investie de pouvoirs surnaturels qui protégeaient son porteur lors des combats.  Elle faisait également partie de la garde-robe de festivités des personnes distinguées.  Enfin, les guerriers qui portaient une coiffe affichaient ainsi leur appartenance à un groupe. 

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    Calumet, médaille, veste à franges en peaux et poils ornée de perles et motifs géométriques. 


Le calumet sioux typique est un long tuyau ouvragé, décoré de piquants de porc-épic, dont le fourneau est en catlinite, pierre rouge au grain très fin qui, selon la mythologie sioux, était un don du Grand Esprit. 

Dans cette mythologie, en des temps très anciens, le Grand Esprit, sous la forme d'un oiseau, posé sur une muraille de rocher, fit venir toutes les tribus autour de lui et, brisant un morceau de catlinite, en fit une pipe et la fuma, les volutes de fumée recouvrant toute la multitude.  Il dit alors à ses enfants rouges que cette pierre rouge était leur chair, qu'ils étaient nés de cette pierre, qu'ils devaient fumer dans des pipes fabriquées avec cette pierre - car la fumée qui s'en exhalait était leur prière qui montait vers lui - , qu'ils ne devaient utiliser cette pierre que pour leurs pipes, et que comme celle-ci appartenait également à toutes les tribus, ce terrain était sacré, et aucune arme ne devait y être utilisée ou introduite.

 

Avez-vous remarqué la médaille ?  Pour un chef indien, porter une médaille de la paix à l'effigie d'un Président - ici, Ulysses S. Grant, qui exerça deux mandats successifs de 1869 à 1877 - revêtait une importance primordiale.  Les Indiens avaient fait de cet objet - il y avait cinq types de médailles et les plus grandes étaient bien sûr destinées aux plus grands - une marque distinctive des chefs, ceux qui étaient aptes à conduire leur peuple, fut-ce dans la charge suicidaire et désespérée contre des « soldats bleus » chargés de dégager la voie des colons.  Grant était respecté chez les Sioux : lors de la défait du général Custer à Little Big Horn, qui avait provoqué chez les Blancs un grand scandale et une animosité croissante vis-à-vis des Indiens, il avait osé prendre position contre Custer et l'armée et classer l'affaire sans enquête préalable.

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A bientôt, en cours de semaine prochaine, pour une dernière publication

où je vous présenterai - enfin ! - le dessin achevé et entier,

et où il sera question de poésie et de sagesse.

Un au revoir, comme si nous fumions le calumet de la paix,

avant de partir vers d'autres horizons ...

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mouche-copie-1.gifImage du Blog ypjane.centerblog.net

 

MISE A JOUR DU 8 FEVRIER 2013

 

      Je vous emmène vers mon nouveau blog,

un bébé-blog qui, par vos visites, grandira !

Un clic sur l'image ou le lien ci-dessous vous y guidera !

banniere-blog-hautetfort.jpg

http://mesmines.hautetfort.com 


jc.JPG

Image du Blog ypjane.centerblog.net


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commentaires

J
Bien bien, joli réalisation encore une fois
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J
<br /> <br /> Merci Jean-Louis pour vos mots bien agréables à lire, du premier aux derniers !<br /> <br /> <br /> <br />
A
Cher Jean-Claude, vous répondez à mon grand ami Christian, ce qui ne pourra le surprendre tant il est accoutumé à recevoir des courriels de ma part (vous ne l'ignorez pas) lui suggérant, non pas :<br /> "Dessine-moi un Indien...", mais : "Ecrivez-nous un article sur un peintre, voulez-vous ?..."<br /> J'attends d'ailleurs le commentaire qu'il a annoncé ici, et vous savez que j'ai activement participé, avec lui, hier, à la résolution de ces problèmes de commentaires car nos échanges de messages<br /> d'essai furent nombreux et nous ont beaucoup accaparés.<br /> J'ignorais tout ce que représente ce nombre 28 aux yeux des Amérindiens et j'apprécie infiniment vos explications.<br /> Merci encore pour les précisions que vous apportez au sujet du tracé de chaque plume que je trouve tout simplement magistralement réussi !
Répondre
J
<br /> <br /> Veuillez m'excuser, où avais-je la tête ?  En l'air ou dans les nuages, à n'en pas douter ! <br /> <br /> <br /> Ou peut-être étais-je simplement dans la lune ...<br /> <br /> <br /> <br />
A
La beauté de la coiffe du Chef indien, rappelant l'omniprésence du Grand Esprit, dotée de pouvoirs surnaturels car protectrice du guerrier, comptable de son courage et de sa valeur par le nombre de<br /> ses plumes d'aigle, est fascinante dans votre dessin, Jean-Claude !<br /> La veste à franges, si finement dessinée, permet de deviner l'intérêt que les Sioux apportaient à ces perles et autres parures vestimentaires qui ornaient leurs tenues d'apparat.<br /> En lisant votre texte, je ne puis m'empêcher de penser à la grandeur d'âme qui leur fut nécessaire pour oublier "les humiliations, les ressentiments et l'amertume du passé..."<br /> Merci, Jean-Claude, une fois encore.
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J
<br /> <br /> Le Grand Esprit a veillé sur nos blogs respectifs et intercédé près d’OB et Hautetfort : nous pouvons à nouveau communiquer, votre message en témoigne comme le mien déposé cette nuit au pied<br /> de votre « Fiancée du vent » !.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je me régale à la lecture de votre commentaires : merci Christian.<br /> <br /> <br /> Et je lis que comme moi, vous êtes sensible à cette grandeur d’âme nécessaire aux « Peaux-Rouges » pour oublier les souffrances endurées à cause des « Visages pâles » ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Oui, les aigles étaient considérés comme des messagers spirituels entre les dieux et les êtres humains.  Savez-vous que 28, le nombre des plumes des<br /> coiffes des Amérindiens, est sacré et se réfère aux cycles de lune de 28 jours et aux 28 côtes du bison ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Peut-être la coiffe de Jack Red Cloud en plumes d’aigle de mon dessin est-elle remarquable de précision, mais les pennes du Bald Eagle – Pygargue à tête blanche – sont en réalité d’une grande<br /> blancheur : je me suis « piqué » au jeu de tracer chaque barbe et barbule une à une et l’ensemble - trop gris à mon goût - ne me satisfait pas totalement !  J’aurais aussi voulu dessiner du duvet à la base des calamus des plumes, là où ils sont enfoncés dans des douilles en os ...<br /> <br /> <br /> <br />
C
Soyez rassuré, Jean-Claude, j'ai bien reçu votre dernier commentaire à titre d'essai.<br /> Je reviendrai très vite admirer l'avancement de votre dessin et voir ce qu'il advint à Jack Red Cloud.
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J
<br /> <br /> Oui, mais étonnamment, malgré plusieurs essais, je ne parviens plus à vous en écrire d'autre ... alors que je vois que mon ami Richard en a déposé un ce jour !<br /> <br /> <br /> J'abandonne pour l'instant !<br /> <br /> <br /> <br />
C
J'ai omis de vous informer, cher Jean-Claude, que j'ai eu énormément de peine à laisser mon dernier commentaire (le n° 35, je crois), les deux emplacements destinés à ces messages, situés avant et<br /> après l'ensemble de ces commentaires ne fonctionnant pas.<br /> Je suis parvenu à en écrire un en utilisant l'emplacement situé en page d'accueil, celui qui suit l'annonce de votre texte et ses points de suspension.<br /> Ce matin, les deux autres fonctionnent mais "rament" un peu.<br /> Veuillez me pardonner, Jean-Claude, pour ce retard à vous en informer et recevez mille excuses pour ce hors sujet.
Répondre
J
<br /> <br /> Merci, cher Christian, pour ces précisions bien utiles. <br /> <br /> <br /> Quant à moi, depuis hier soir à trois reprises, puis il y a une demi-heure encore, j'ai tenté de vous envoyer un commentaire, sans succès, sur votre blog Hautetfort, non par un lien de mon blog<br /> mais directement sur votre blog via Google.  Il m'est à chaque fois demandé de recopier un code de sécurité, et bien que la démarche se déroule apparemment sans difficultés, un message<br /> apparaît ensuite m'annonçant que mon commentaire serait publié quelques minutes plus tard.<br /> <br /> <br /> Je ne le vois jamais apparaître ...<br /> <br /> <br /> Peut-être ces dysfonctionnements ne sont-ils que passagers : je suis patient et réessaierai ultérieurement !<br /> <br /> <br /> <br />
C
Quelle finesse de traits est dévoilée par le dessin de la coiffe avec ses plumes certainement bien longuement ciselées, de la chevelure, des plis du foulard, du velouté de cette "fourrure" que<br /> porte Jack Red Cloud !<br /> Et, par-dessus tout, ce regard qui a tant questionné, tant appris, tant vu d'événements tragiques, tant souffert, ce regard qui, au fil des batailles, a apporté aux traits du visage tout entier<br /> cette belle impassibilité... Quelle merveille, Jean-Claude !
Répondre
J
<br /> <br /> Merci Christian, pour cette magistrale description du regard de Jack Red Cloud et de son impassible visage. <br /> <br /> <br /> Quant au dessin des plumes de la coiffe, il fut mon principal souci : sur la photo noir et blanc d’origine, l’ensemble était d’un blanc presque immaculé, seules les terminaisons des plumes<br /> étaient contrastées.  J’ai alors essayé de dessiner tous les détails des plumes en observant d’autres photos, afin qu’elles paraissent aussi réelles<br /> que possible.  Ce fut un gros travail de patience mais j’y pris beaucoup de plaisir.<br /> <br /> <br /> <br />
C
Le dessin est vraiment très beau déjà, et l'histoire des Indiens donne à réfléchir. Notre civilisation traîne dans un bain de sang ses pieds... d'argile. Combien de temps résistera-t-elle à ses<br /> maux ?
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J
<br /> <br /> Notre civilisation - on la dit en déclin - traîne derrière elle génocides et ethnocides ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le premier génocide antisémite des nazis ne fut pas le premier à être perpétré : l’histoire de l’expansion occidentale du XIXe siècle avec la constitution de ses empires coloniaux est<br /> ponctuée de massacres méthodiques de populations autochtones. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Par l’ampleur de la chute démographique qu’il a provoquée, c’est pourtant le génocide dont furent victimes les indigènes américains qui retient le plus l’attention.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> D’ailleurs, l’on devrait plutôt parler, dans leur cas, d’ethnocide !  Car le terme de génocide renvoie à la volonté d’extermination physique d’une minorité raciale, alors que celui<br /> d’ethnocide fait signe vers la destruction de leur culture. L’ethnocide, c’est donc la destruction systématique des modes de vie et de pensée de gens différents de ceux qui mènent cette<br /> entreprise de destruction.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En somme, le génocide assassine les peuples dans leur corps, l’ethnocide les tue dans leur esprit. Dans l’un et l’autre cas, il s’agit bien toujours de la mort, mais d’une mort différente: la<br /> suppression physique et immédiate, ce n’est pas l’oppression culturelle aux effets longtemps différés, selon la capacité de résistance de la minorité opprimée.<br /> <br /> <br /> <br />
F
Merci JC de ctte information dont je n'avais été informé puisque l'on n'indique que ce qui peut mettre en avant la gloire des GI'S!!! Alors, doublement respect pour les indiens!! Et même si c'était<br /> leur côté guerrier et l'appât du gain qui les a fait venir, je suis certaine que l'on ne leur a pas expliqué ce qui devait leur arriver en débarquant!! QUELLE HORREUR QUE LES GUERRES!!! BISOUS FAN
Répondre
J
<br /> <br /> Doublement respect oui !<br /> <br /> <br /> N'oublions pas, comme je l'écrivais, que le patriotisme était l'autre motivation à leur participation au conflit ...  J'en parlerai dans la prochaine mise à jour de l'article car les guerres<br /> furent pour eux une manière de "revivre", au début du XXe siècle !<br /> <br /> <br /> Quant à savoir s'ils étaient conscients de ce qui allait se passer lors du débarquement, qui en était-il réellement conscient ?  Même les stratèges l'ignoraient, ils ne pouvaient qu'espérer<br /> que leurs plans réussissent ...<br /> <br /> <br /> <br />
C
Superbe le dessin, pour les explications, je les lirai à mon retour. A bientôt!
Répondre
J
<br /> <br /> Je te comprends : rien de tel qu'un dolce farniente sous le soleil et les températures estivales de la botte italienne !<br /> <br /> <br /> (bien sûr, je sais que je me trompe : tes journées sont riches en découvertes et productions artistiques et je ne peux qu'inciter mes lectrices et lecteurs à te suivre sur ton blog !)<br /> <br /> <br /> <br />
F
Nous sommes le 11 Septembre, date historiquement bouleversante pour les tueurs d'indiens!!! Malgré tout, en tant que Française, née en 42, je sais que nombreux sont les GI'S qui sont venus libérés<br /> mon pays et nombreux sont morts afin que je puisse encore chanter la MARSEILLAISE!!!Le dessin de jack Red Cloud, je vois à la fois, dans son regard toute la défaite de son peuple mais la dignité<br /> d'un chef!!! BISOUS FAN
Répondre
J
<br /> <br /> Je crois aussi que le regard de Jack Red Cloud reflète – comme celui de tant d’autres Amérindiens -  tristesse et dignité face à la défaite de leur<br /> peuple.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Une bonne décennie nous sépare et je n’étais pas encore né le 6 juin 1944, lorsque tant de soldats – le plus souvent américains, britanniques et canadiens - débarquèrent et perdirent la vie en<br /> terre normande afin de mettre un terme au second conflit mondial. (Certains historiens considèrent que la bataille de Normandie s'achève le 12 septembre – il y aura 68 ans demain - avec la<br /> libération du Havre.)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Une réalité très méconnue : les Indiens, numériquement peu nombreux, étaient pourtant, proportionnellement à la population, les volontaires les plus nombreux – pour de multiples raisons,<br /> allant du patriotisme ou de l’esprit guerrier à l’appât du gain - à s’engager pour aller combattre dans toutes les guerres menées depuis 1917 par les Etats-Unis à l’étranger, que ce soit en<br /> Europe, dans le Pacifique, en Corée ou au Vietnam.  Et donc, « beaucoup » d’Indiens débarquèrent en Normandie le 6 juin 1944 pour « la<br /> guerre de l’homme blanc », comme ils disaient : un tiers de tous les hommes valides âgés de 18 à 50 ans, jusqu’à 70% dans les tribus de Sioux, plus d’un dixième de l’ensemble de la<br /> population indienne ...<br /> <br /> <br /> <br />
C
Un petit bonjour sur ton blog. Je viendrai lire la suite à mon retour en Belgique.
Répondre
J
<br /> <br /> Merci ; bonjour à toi et merci pour ta visite, même rapide.<br /> <br /> <br /> A ton retour de vacances italiennes - je souhaite que ce qu'il t'en reste te comble - , tu verras le dessin qui m'occupe ces derniers temps, probablement achevé ! <br /> <br /> <br /> <br />
F
Quelle passionnante histoire!!Oui, nous serons patients pour la suite de cette épopée!!!Bon séjour au tyrol et faite le plein de bons souvenirs!!! BISOUS FAN
Répondre
J
<br /> <br /> Merci : le séjour au Tyrol était excellent !<br /> <br /> <br /> Je vous connais assidue et patiente ...  Nul doute que vous serez bien là en ce début de semaine pour découvrir la suite de l'histoire ... et du dessin !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
A
Je reste admirative face à la progression magistrale de votre dessin et je sais que, de ce côté-là, je dois attendre patiemment que vos mines reprennent leurs beaux tracés. Mais, peut-être, me<br /> permettrez-vous de porter sur Jack Red Cloud un regard consolateur.<br /> Quelle humiliation pour le jeune Indien qui, l'esprit conquérant, quitta le tipi paternel, arborant orgueilleusement la coiffe de guerre de Red Cloud, rêvant d'accomplir un acte audacieux entre<br /> tous, dut s'enfuir, dépité, meurtri dans sa fierté, sauter en croupe sur le cheval d'un Sioux Oglala, sous les huées et les rires moqueurs des Crows !<br /> Honteux, dépouillé de la coiffe de Chef valeureusement portée par Red Cloud, il baissera la tête malgré le regard paternel si compréhensif. Son père, très gravement (surtout, ne pas blesser plus<br /> l'amour-propre de Jack en esquissant un sourire !) lui expliquera que bien d'autres guerriers, avant lui, subirent, lors de coups malchanceux, une défaite provisoire.<br /> Mais Jack Red Cloud sait qu'il doit "grandir" encore afin de porter un jour, sans démériter, la coiffe du Chef indien. Toujours humilié, furieux contre cette adolescence qui n'en finit pas et la<br /> faiblesse qui l'accompagne, réalise que, seul, le Grand Manitou, en cet instant, apaisera sa rage fiévreuse.<br /> Il s'isole, au coeur de cette Nature que son peuple aime farouchement, et puise dans la "Prière du Grand Esprit" les mots qui lui permettront de retrouver sa dignité, un temps bafouée :<br /> "Je cherche la force, non pour être plus grand que mon frère, mais pour combattre mon plus grand ennemi :<br /> Moi-même."
Répondre
J
<br /> <br /> Bonjour Améthyste,<br /> <br /> <br /> La finesse de votre plume me laisse pantois et admiratif : merci pour ce regard tout maternel, oserai-je dire, que vous portez sur Jack<br /> Red Cloud, mérité, je le pense aussi ; vous l'avez écrit avec une grande sensibilité accompagnée d'une belle réflexion ... <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Permettez-moi de la poursuivre, à ma manière!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je crois que vous ne l’ignorez pas,  il sait quant à lui<br /> que le temps presse ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Car son père, le respecté Chef Red Cloud, le lui a expliqué en des mots à peu près similaires à ceux-ci :<br /> <br /> <br /> tes pères étaient forts et ils vivaient en parfaite harmonie sur toute leur terre, mais la ruse et la rapacité de la race blanche brisera notre nation,<br /> implacablement.  Peut-être devrons-nous bientôt – et ce sera une ardue tâche qui t’incombera - mendier le droit de vivre sur notre propre terre, le droit de la cultiver, le droit de boire à<br /> nos propres sources ; y chasser ? Depuis qu’ils ont exterminé nos troupeaux de bisons, nous revenons bredouilles de ces chasses qui pourtant nous sont essentielles,<br /> primordiales.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Son père lui avait aussi répété ces mots extraits de la « Prière du Grand Esprit  : lorsque ma vie s’éteindra comme s’éteint un<br /> coucher de soleil, mon esprit pourra venir à toi sans honte.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Jack Red Cloud sait que le temps presse et puise encore dans la Prière ces quelques autres mots :<br /> <br /> <br /> Fais-moi sage, de sorte que je puisse comprendre ce que tu as enseigné à mon peuple.<br /> <br /> <br /> Aide-moi à rester calme et fort face à tout ce qui vient à moi.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
C
Le dessin inachevé est déjà magnifique.<br /> Bon séjour au Tyrol.<br /> Moi aussi je quitte la Belgique pour l'Italie où je reprendrai comme chaque année mes carnets de vacances, aquarelles sur le vif, histoires et Histoire, photos, gastronomie, rencontres, vie<br /> quotidienne des gens, etc... J'aurai mon ordinateur et je répondrai aux questions mais je ne suis pas sûre de pouvoir visiter tous vos site avant mon retour.<br /> A bientôt...
Répondre
J
<br /> <br /> Rentré ce week-end du Tyrol, j'espère trouver un peu de temps ce lundi ou mardi pour aller découvrir tes carnets de vacances : j'espère que leur contenu sera tout aussi passionnant que celui des<br /> précédents carnets.<br /> <br /> <br /> A bientôt ...<br /> <br /> <br /> <br />
T
wouah ! je suis bluffée Jean Claude par le travail sur les plumes et le vêtement de Jack, bonnes vacances à toi, moi aussi je pars vers d'autres cieux mais je suis contente d'avoir vu la<br /> progression de ton grand Chef !!!!
Répondre
J
<br /> <br /> ... bien vu Madame Tifet ! Et merci pour cette assiduité à venir me lire et commenter avec tant de régularité et bonne humeur.<br /> <br /> <br /> Oui, le travail sur les plumes est particulièrement important alors que l'on n'en voit encore qu'une partie, celui sur les vêtements m'occupe beaucoup aussi !<br /> <br /> <br /> A ton retour, il est bien probabable que tu le verras achevé ...<br /> <br /> <br /> <br />
C
Bonsoir Jean-Claude,<br /> <br /> Le voyage se poursuit, avec une émotion si palpable et un émerveillement de chaque instant... D'ailleurs, comment pourrait-elle s'achever, cette aventure au souffle magique? Le dessin est un art<br /> mais pas seulement... Il abrite une part de sacré et témoigne d'une foule de détails, fragments qui s'incarnent sur la feuille, territoire de tous les possibles...<br /> Votre travail de recherches est remarquable. Vous rendez superbement hommage à ces peuples décimés, bafoués, sacrifiés sur l'autel de la convoitise la plus basse et des instincts destructeurs de<br /> l'Humanité.<br /> La naissance de ce visage m'a profondément bouleversée. Je vous en remercie!<br /> <br /> J'étais persuadée que le premier pont du Carrousel vous plairait particulièrement, avec ses "ronds de serviette" que j'apprécie beaucoup!<br /> <br /> Je vous souhaite une excellente fin de semaine. Amitiés charmées!<br /> <br /> Cendrine
Répondre
J
<br /> <br /> Si mon Indien pouvait lire ce que votre plume a écrit, peut-être un franc sourire illuminerait-il son visage impassible : mon site vient de s’enrichir d’une beauté nouvelle, la beauté de vos<br /> mots ...<br /> <br /> <br /> Le voyage se poursuit, mais alors qu’au début de mes recherches, j’imaginais une voie toute tracée, je suis arrivé à une croisée de chemins dont j’ignorais l’existence : je ne pourrai les<br /> emprunter tous car le sujet est passionnant et si vaste.    <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Des choix s’imposent et quelques jours de réflexion, après la publication de ce soir, m’aideront avant de continuer.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci Cendrine : vos mots sont un encouragement pour mener l’aventure entreprise à bon terme !<br /> <br /> <br /> <br />
T
Je lis dans son regard une infinie tristesse, une désillusion peut-être, mais son port de tête reflète une grande fierté, j'envie Benjamin Bloden qui peut l'admirer tous les jours dans son salon<br /> !!! je pars samedi Jean Claude, je pourrai peut-être encore voir la suite ?
Répondre
J
<br /> <br /> Je t'approuve, on reconnaît bien là ta sensibilité artistique !  Ces sentiments de désillustion et d'infinie tristesse se lisent, c'est vrai, sur son visage.<br /> <br /> <br /> Mon beau-fils apprécie énormément "son" Jack Red Cloud qui, lui, se sent bien adopté par sa nouvelle tribu sur laquelle il veille avec sagesse et fierté !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'avais prévu de publier la suite demain jeudi : mais de nouveaux éléments découverts m'incitent à modifier certains aspects de mon article et à retarder sa publication de 24 heures.  Et<br /> donc, vendredi soir au plus tard, la suite du dessin sera affichée ! <br /> <br /> <br /> (et comme je pars moi aussi samedi, mes lecteurs devront ensuite patienter au moins une semaine pour découvrir l'évolution finale !)<br /> <br /> <br /> <br />
F
Cela devient très passionnant!!!Quel chef!!! BISOUS FAN
Répondre
J
<br /> <br /> Heureux de lire que ce Jack Red Cloud et son fils vous passionnent, je vous propose de patienter jusqu'en fin de semaine pour la suite Fan !<br /> <br /> <br /> <br />
B
Je suis l'heureux détenteur de ce magnifique dessin ! Jack Red Cloud trône dans mon salon et y impose sa fierté, sa noblesse et son regard calme et apaisant.C'est avec plaisir que je découvre sa<br /> vie et j'attends, avec impatience, la suite de ses aventures...Merci encore Jean-Claude
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J
<br /> <br /> Mais c'est avec un grand plaisir que je t'ai surpris avec ce dessin ; et je me suis passionné à dessiner cet Indien répondant au nom de Jack Red Cloud, puis à découvrir ses origines.  Car<br /> quand je l'ai dessiné, je ne connaissais encore que son nom ...<br /> <br /> <br /> Tu verras bientôt qu'il portera par après - car sur la photo il est encore jeune - le titre de Chief : "CHIEF JACK RED CLOUD" trône donc au plus bel endroit chez toi dont il puisse rêver et<br /> veille à merveille sur Chief Benja, sa sqaw et ses papooses, je n'en doute pas !<br /> <br /> <br /> Je suis heureux - mais je m'en doutais un peu - que tu attendes avec impatience la suite de ses aventures.  Rendez-vous en fin de semaine alors !<br /> <br /> <br /> <br />
A
Pas à pas, peut-être devrais-je dire trait après trait, je suis la belle progression de votre portrait de Jack Red Cloud, dont le père rassembla des milliers de guerriers pour combattre les Blancs<br /> atteints d'une létale fièvre de l'or.<br /> Ah ! je lis dans votre texte que Red Cloud ne capitula pas car, lui-même, âgé de cinquante-quatre environ d'après mes calculs, décida que son fils porterait sa coiffe de guerrier !<br /> Merci, Monsieur Jean-Claude Vincent, de relater d'une manière si passionnante des faits historiques dont les Blancs ne peuvent guère se glorifier...<br /> Améthyste.
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J
<br /> <br /> Votre commentaire, pertinent (et élogieux) me réjouit. La sagesse et la puissance que votre Nom symbolise ne lui apportent à mes yeux que plus d’importance ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et bien que Red Cloud et son fils m’étaient encore totalement inconnus il y a quelques semaines, je pense maintenant, après diverses recherches sur la toile ou livresques, posséder certains<br /> éléments me permettant de justifier, si besoin est, mes propos ... <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Non, à mes yeux, Red Cloud n’a jamais capitulé ...  Sans doute était-il suffisamment puissant, mais surtout très sage !  Mais permettez-moi de ne pas anticiper ici la suite de<br /> l'article : je vous demanderai un peu de patience avant des explications plus précises et une prochaine mise à jour du dessin !<br /> <br /> <br /> <br />
C
Quel air volontaire sur son visage... Peut-être aussi désabusé par la conduite des blancs qui n'ont pas de parole, honte à eux! Bien loin des clichés de westerns du cinéma américain, John Waine<br /> défendant la veuve et l'orphelin (blancs bien sûr!)contre les "vilains sauvages".
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J
<br /> <br /> Volontaire, déterminé, conquérant, orgueilleux, noble ...  <br /> <br /> <br /> Désabusé, il l'a sans doute été, mais peut-être pas au moment de cette prise de vue de Curtis ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et tu as raison : quand on lit ou entend les mots "Indiens d'Amérique", des images bien précises viennent invariablement à l'esprit - des clichés largement répandus par l'"usine à rêves"<br /> d'Hollywood - comme celle d'un guerrier à la peau cuivrée, coiffé d'une plume d'aigle, chevauchant un bel étalon tacheté en train de chasser le bison et armant son arc (tenant en selle grâce à<br /> ses seules jambes ?), ou avec lance et tomahawk, donnant l'assaut au milieu d'une bande à une caravane de pionniers terrorisés ...  <br /> <br /> <br /> Mais il est vrai aussi que les cinéastes ne les ont pas inventés pour autant !<br /> <br /> <br /> <br />
C
Pardon : "regarde au loin..."<br /> Mille excuses.
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J
<br /> <br /> Quel lecteur n'aura pas rectifié de lui-même ?  Ne vous excusez pas pour si peu ... <br /> <br /> <br /> Je me réjouis de répondre plus tard - dès que j'en aurai le temps - à ce précédent commentaire en lui accordant toute l'attention qu'il mérite et je vous souhaite une belle journée, Christian.<br /> <br /> <br /> <br />
C
Tandis que vos mines tracent minutieusement, artistiquement, ce visage du Chef indien des Grandes Plaines qui vous inspira, j'ai scruté ses traits où j'ai découvert, en effet, cette "fierté<br /> hautaine" dont vous parlez si bien.<br /> Cet Indien, au nom pour l'instant mystérieux, regarde au loi, bien au-delà de sa propre existence. Que voit-il ? L'errance sans fin de sa tribu, ou son enfermement dans une réserve ?<br /> Je me suis tourné vers le Chef indien oglala Red Cloud et j'ai tenté de déchiffrer sur son visage, par-delà sa profonde gravité, toute la douloureuse lucidité blasée de celui à qui incombe la<br /> survie d'un peuple, la cruelle lutte d'un Chef contre un devenir inexorable.<br /> Abattu, je me demandais comment ces deux magnifiques Chefs indiens parvenaient à ne pas s'effondrer, lorsque Red Cloud me désigna une ligne de la Prière du Grand Esprit :<br /> "Laisse-moi marcher dans la beauté..."<br /> <br /> Merci, cher Jean-Claude, pour cette prière (que j'ai recopiée en français et en anglais !), prière intemporelle si belle avec ses mots pleins de fraîcheur dans leur simplicité, prière d'une sagesse<br /> infinie...
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J
<br /> <br /> Cher Christian, que vous répondre, sinon ceci ...<br /> <br /> <br /> Je prends la liberté, sans même vous en demander l'autorisation, d'insérer la majeure partie de votre commentaire - le mot est bien faible devant votre remarquable écrit - en introduction à la<br /> mise à jour de mon article prévue ce mardi.  J'ose espérer, je crois savoir que vous ne m'en tiendrez pas rigueur : tout au plus vous mettrai-je mal à l'aise, peut-être rougirez-vous un peu,<br /> par modestie.  Dans ce cas, je ne nourrirai aucun regret !<br /> <br /> <br /> <br />
F
Red Cloud, ce chef indien a bien parlé!! Très bel article sur les indiens; je pense que cela va plaire à CARO!!BISOUS FAN
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J
<br /> <br /> Merci Fan, ce chef indien a bien parlé et vous parlera encore demain mardi, lorsque je raconterai sa vie et son action pour tenter de sauver son peuple opprimé.<br /> <br /> <br /> <br />
C
Ce poème est beau et sage, cette sagesse que nous avons perdue, nous qui avons si peur de la mort que nous la cachons et ne l'attendons plus comme une étape ultime de la vie, une étape normale avec<br /> sérénité si cette vie a été juste et bien remplie.
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J
<br /> <br /> Voici deux autres poèmes indiens qui incitent à la réflexion : cette sagesse que nous méconnaissons ou oublions, irrémédiablement ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Nous le savons : la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre.  Nous le savons : toutes choses sont liées.  Tout ce qui arrive à la terre arrive aux<br /> fils de la terre."<br /> <br /> <br /> "L'homme n'a pas tissé la toile de sa vie, il n'est qu'un fil de tissus.  Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même."<br /> <br /> <br /> Chef indien Suquamish<br /> <br /> <br /> <br />
C
Bonsoir,<br /> Je viens de partir en voyage grâce à vous, de sillonner des contrées mystiques où l'empreinte de peuples fascinants reste vivace malgré l'usure du temps... Ces visages sont d'une force<br /> impressionnante, leurs traits sont comme les sillons de la terre. J'aime profondément ces peuples, leur sagesse et leur âme sauvage nourrie aux sources d'un paysage fabuleux. J'aime aussi beaucoup<br /> votre cheminement, la manière dont vous l'expliquez, la genèse de ce portrait qui prend forme peu à peu.<br /> Je vous souhaite un excellent dimanche, amicalement.<br /> Cendrine<br /> <br /> P.S: j'ai pensé à vous en écrivant mon dernier article et je me suis demandé si vous aimeriez dessiner l'ancien pont du Carrousel...
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J
<br /> <br /> Bonjour, ainsi, vous m'avez accompagné dans ce voyage ?<br /> <br /> <br /> <br /> J’ignore parfois à l’avance où mes mines vont nous mener, vers quel voyage et quelle destinée elles vont tenter de nous guider : en<br /> dessinant cet Indien, j’ignorais que mes mots les accompagneraient dans ces contrées mystiques, à la rencontre de ces hommes courageux, honnêtes et fiers, respectueux de leur passe et de leur<br /> tradition, et préoccupés de conserver leur vie traditionnelle car ils savaient qu’elle seule pouvait les rendre heureux.  <br /> <br /> <br /> Que vous aimiez ce voyage me réjouit le cœur ... car il n'est pas terminé.  A demain mardi, ne manquez pas le moment du départ, en tout<br /> début de journée !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En visite virtuelle, par votre intermédiaire, près du pont du Carrousel, j’ai bien sûr admiré l’ancien pont avec ses étonnants arcatures et<br /> ses cercles de fer qui en décoraient les rambardes.  Le dessiner ?  J’aimerais, oui ... Encore<br /> aurais-je besoin pour cela d’un document d’époque très précis, afin d’y découvrir tous les détails ...<br /> <br /> <br /> Que votre semaine soit des plus belles, Cendrine !      <br /> <br /> <br /> <br />
L
et bien j'attend avec impatience, c'est un sujet qui me fascine et j'admire ces peuples... belle journée !
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J
<br /> <br /> Vous me voyez très content, chère fourmi, de vous lire à nouveau au bas d'un de mes articles.   Le sujet est passionnant et je m'aperçois, en progressant dans mes recherches, que - car<br /> vous avez tout à fait raison - il est même fascinant ; mais également très complexe, et il me faut choisir - c'est difficile - parmi tout ce que j'aurais envie de présenter ici : le sujet est si<br /> vaste, comme l'étaient les Grandes Plaines sur lesquelles les Sioux vivaient auparavant, en plein accord avec la Nature.<br /> <br /> <br /> <br />
C
Une plume richement colorée s'est posée sur ma feuille blanche. Elle trace des lignes sans fin, dans le langage de la souffrance, celui que tous les peuples peuvent déchiffrer.<br /> D'où vient-elle ? Peut-être est-elle tombée de la chevelure du Grand Esprit, ou s'est-elle échappée d'un calendrier de Monsieur Reinhard, le sympathique collectionneur de photographies<br /> d'Indiens.<br /> Elle écrit, écrit longtemps, les farouches chevauchées, la fuite éperdue vers la liberté, l'étau qui se resserre toujours plus, les bisons que l'on massacre pour affamer cette fière race et la<br /> décimer. Elle écrit les meurtres, l'alcool qui détruit lentement, plus lentement que les armes mais aussi sûrement. Elle écrit les promesses, les traités, les trahisons.<br /> La plume s'arrête enfin. Non, elle trace une signature, une larme rouge...
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J
<br /> <br /> Que répondre après de si beaux mots<br /> <br /> <br /> Dévoilant avec justesse de si profondes pensées ?<br /> <br /> <br /> Ces mots justes, délicats, me remplissent d’émotion ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Des mots patiemment choisis et accrochés l’un à l’autre,<br /> <br /> <br /> Tel un orfèvre qui cisèle et polit délicatement son œuvre<br /> <br /> <br /> Pour en révéler la qualité et l’éclat,<br /> <br /> <br /> Tel un Indien qui confectionne délicatement sa coiffe en plumes d’aigle !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  Vos mots me comblent et ils décrivent avec un immense talent<br /> <br /> <br /> La condition de tous ces peuples brimés, l’histoire de ces Indiens traqués,<br /> <br /> <br /> Les états d’âme de ce Chef des Sioux des Grandes Plaines que j’ai dessiné  ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  Le Grand Esprit est-il capable de lire mes pensées<br /> <br /> <br /> Et vous les a-t-il transmises<br /> <br /> <br />   - Qui le sait ? -<br /> <br /> <br /> Par cette plume d’hippogriffe débordante de rouge ?<br /> <br /> <br /> <br />
C
J'aime beaucoup cette histoire de pompiste tyrolien collectionneur de photos d'indiens d'Amérique... cela me laisse toute rêveuse.
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J
<br /> <br /> Cette histoire est bien réelle et me laisse moi aussi tout rêveur, encore, et pour toujours ... Cette histoire fait partie de l'histoire de mon dessin !<br /> <br /> <br /> C'est surprenant, mais peut-être ce propriétaire de station d'essence tyrolien s'est-il fièrement identifié aux Indiens d'Amérique ? <br /> <br /> <br /> Et - peut-être s'est-il senti, toute sa vie, ce cher Reinhard, opprimé par tous ces touristes passant la frontière allemande pour venir conquérir, en dominateurs, le Tyrol autrichien ?  Car<br /> il faut parfois les voir à l'oeuvre, quelques-uns de ces riches touristes allemands en vacances au Tyrol ! <br /> <br /> <br /> Peut-être que, toute sa vie de pompiste, il s'est parfois senti ignoré, mal considéré, exploité même ... Peut-être, dans sa boutique étroite, a-t-il eu l'impression, toute sa vie, d'être un peu<br /> enfermé ?  Et qu'un jour, à la lecture du sort dramatique réservé aux Indiens brimés et emprisonnés dans des réserves fermées, s'est-il un peu senti "frère de sang" de ces Indiens !!!<br /> <br /> <br /> Qui sait ?  Il y a, en tout cas, matière à réflexion ...<br /> <br /> <br /> <br />
C
Hihihi! Maîtriser... avec le dictionnaire on web, bien sûr!
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J
<br /> <br /> Ah bon ?  J'imaginais pourtant que tu étais si forte en ce domaine.  Mais moi, je maîtrise parfaitement ...<br /> <br /> <br /> ... les outils de traduction du web, je l'avoue aussi.<br /> <br /> <br /> <br />
F
Oh, le suspens démarre!!!! Soyons patiente!!! BISOUS FAN
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J
<br /> <br /> ... suspens ... suspens ...<br /> <br /> <br /> Oh, plutôt la progression du dessin et de son histoire !   <br /> <br /> <br /> Mais patience oui !  A bientôt Fan !<br /> <br /> <br /> <br />
C
Ampetu waste<br /> Nmu'ltes
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J
<br /> <br /> J'admirais ta maîtrise de la langue italienne ...  J'ignorais que tu maîtrisais également la langue Dakota, celle des Sioux des plaines, la langue améridienne la plus parlée après le Navajo<br /> que les Apaches utilisent ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ampetu waste, pour mes lecteurs, traduisez "Bonne journée".<br /> <br /> <br /> Nmu'ltes, traduisons par "A la prochaine" ou "I'll see you" !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bonne journée à toi aussi, et au plaisir de se revoir ici !<br /> <br /> <br /> <br />
T
J'ai hâte Jean Claude de découvrir ton prochain personnage !! j'ai eu aussi cette envie un jour de faire un grand chef indien, pour les mêmes raisons que toi je pense, je vais bientôt partir<br /> randonner en montagne et je serai absente pendant 3 semaines mais j'aimerais bien voir au moins le début de ton travail !.......
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J
<br /> <br /> Oui bien sûr, je me souviens de ton grand chef Massasoit, fier et élégant !<br /> <br /> <br /> Je crains fort qu'il va te falloir patienter jusqu'à ton retour de montagne pour découvrir le dessin achevé, tu n'en connaîtras que le début demain matin ... et peut-être la suite le<br /> week-end.  Je pars moi aussi 5 jours début septembre tout près du fameux Fernsteinschloss !  Tous mes lecteurs devront alors patienter pour la suite ...<br /> <br /> <br /> <br />
F
Cher J.C., Carolélone me semble très intéressé puisque je lui envoyé la newletter et qu'elle m'a écrit qu'elle viendrait voir l'évolution du dessin!!!BISOUS FAN
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J
<br /> <br /> Je suis très heureux que grâce à toi Fan - tu es une de mes plus fidèles lectrices - Carolélone comptera peut-être bientôt au nombre des bloggeurs et bloggeuses que mes dessins intéressent. <br /> Bienvenue à Carolélone, si elle me lit !<br /> <br /> <br /> <br />
R
Que voilà une entrée en matière des plus intéressantes !<br /> Qui nous donne à nouveau le ton de l'ensemble : quel que soit le coin du monde où vivent ou vécurent les personnages que tu te plais à croquer, le plus souvent il s'agit pour toi de stigmatiser les<br /> oubliés, les brimés par l'Homme ou par la Nature environnante ; et toujours, de nous les montrer avec dans leur regard la force de l'âme humaine qui ne veut en aucun cas se résigner à un quelconque<br /> désespoir ...<br /> <br /> Pour la suite des données historiques ici entamées - et qu'il est bon de rappeler de temps en temps -, je fais confiance à tes travaux de recherche sur les sentiers de la grande Histoire de<br /> l'Humanité opprimée.
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J
<br /> <br /> Merci Richard. <br /> <br /> <br /> Effectivement – et l’image des trois visages superposés donne le ton, d’emblée - il est nécessaire de rappeler la douloureuse histoire de ce peuple de Nord-Amérindiens, décimé et de nos jours<br /> encore opprimé ... <br /> <br /> <br /> J’aime varier les thèmes de mes dessins mais mon thème de prédilection, tu le sais, ce sont tous ces visages d’enfants ou d’adultes devant lesquels un Etre Humain qui se respecte ne peut rester<br /> insensible.  Le plus souvent, il s’agit de visages débordant d’expression ; des visages qui m’ont impressionné, bouleversé parfois ; des<br /> visages que la vie a marqués en y laissant des traces indélébiles ; des visages que j’admire dans toute leur beauté car leur Humanité les sublime. <br /> <br /> <br /> Je voudrais parcourir le monde à leur recherche et les aider ... mais il est un peu tard !  Alors, mes dessins et les explications qui les<br /> accompagnent – modestes, imparfaites, incomplètes par manque de temps ou parfois inexactes et je le regrette, mais toujours sincères - tentent de faire œuvre utile en soumettant ces portraits<br /> d’Hommes au regard de celui qui les verra ... avec le cœur.  <br /> <br /> <br /> <br />
C
Merci de montrer ces magnifiques photos. Je connaissais déjà celles de Curtis, car elles ont été publiées par l'éditeur d'art bon marché Taschen, mais je ne connaissais pas du tout celles de<br /> Rinehart. Il y a de quoi nourrir l'inspiration des "mines", en effet.
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J
<br /> <br /> Oui, ces magnifiques photos, j'en parle dans mon texte et dans une précédente réponse au commentaire à Christian JOUGLA, nous fournissent un témoignage unique sur l'histoire de tout un peuple qui<br /> n'est plus l'ombre que de ce qu'il était auparavant ... <br /> <br /> <br /> Ces deux artistes-photographes me paraissent être les plus réputés ; l'on cite et montre parfois le travail similaire de William Henry Jackson ou de Norman A.Forsight, mais je n'ai pas approfondi<br /> mes recherches sur leur travail ...<br /> <br /> <br /> <br />
F
Hum!!!je sens que les dessins ou le dessin a venir vont être magnifiques!!!C'est Caroléone,(gentille bloggeuse qui milite pour tous les peuples d'amérique du sud et des indiens qui sera contente!!!<br /> (son blog est cocomagnanville ) sur le blog d'ISIS!!! BISOUS FAN
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J
<br /> <br /> Le dessin à venir risque d'être impressionnant, je l'espère du moins : je puis vous dire, en tout cas, que son propriétaire l'a accroché seul, bien en évidence, sur un mur coloré, et que<br /> l'ensemble est du plus bel effet, mon dessin étant particulièrement bien mis en valeur ...<br /> <br /> <br /> Vous pensez que votre amie bloggeuse Caroléone appréciera ?  L'avez-vous tenue au courant de cette publication, ou préférez-vous que je la contacte sur son blog ?  A bientôt Fan ...<br /> <br /> <br /> <br />
C
Lorsque j'ai lu, à la fin de votre précédent article, que vos futures publications nous mèneraient à "un superbe et fier Nuage Rouge", guidé par les deux majuscules, j'ai immédiatement songé à un<br /> Indien et, peut-être, un Chef indien.<br /> Quelles passion et volonté de travail acharné représentent les oeuvres d'Edward Sheriff Curtis et de Frank Albert Rinehart !<br /> Que le Grand Manitou se penche sur votre épaule, Jean-Claude, si besoin en était, pour vous accompagner dans cette riche et nostalgique aventure qui éveille déjà en moi le plus grand intérêt !
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J
<br /> <br /> Oui, l'indice fourni, que vous avez immédiatement aperçu cher Christian, permettait d'imaginer que l'on découvrirait un Indien ...  un Chef indien d'ailleurs, vous ne vous trompez pas. <br /> Pourtant, je n'ai pas dessiné Red Cloud ; mais le Chef que j'ai choisi m'obligera à parler - beaucoup - de Nuage Rouge !<br /> <br /> <br /> Avant de montrer mon dessin, j'ai tenu à présenter les oeuvres de ces deux artistes, les plus célèbres des photographes des "Native Americans" : oui, leur passion et leur acharnement sont<br /> extraordinaires, je vous remercie d'épingler cet aspect de leur travail dans votre commentaire.<br /> <br /> <br /> Et si, plutôt que le Grand Manitou, c'était une force d'attraction venue des environs du Fernsteinschloss et du lac Fernstein au Tyrol, qui avait inspiré le choix de mon dessin ?  Si si ...<br /> vous verrez, un lien existe bel et bien !<br /> <br /> <br /> <br />
I
De grands hommes, impressionnants! Un de tes proches apprécie ;-)
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J
<br /> <br /> Ce proche un Grand Sage car il s'est levé tôt, comme les Indiens, pour vivre en accord avec la Nature ... (et ne pas arriver en retard à la crêche puis au travail). <br /> <br /> <br /> A bientôt pour la suite ...<br /> <br /> <br /> L'Indien dessiné, il le sait, est aussi fier et impressionnant que tous ceux-ci !<br /> <br /> <br /> <br />
C
Connais-tu les sculptures d'Ousmane, sculpteur sénégalais qui a d'abord sculpté des « Masais », des « Zoulous », des « Peuls », et en 1999, les Indiens et les chevaux de « Little Big Horn ».<br /> Ousmane change de continent et s'intéresse aux premiers habitants du « Nouveau Monde ». Il met en scène sur une corniche au bord de l'océan la fameuse bataille de Little Big Horn qui vit les<br /> Indiens, parmi lesquels les Sioux Lakotas Sitting Bull et Crazy Horse, anéantir le septième régiment de cavalerie du général Custer. J'ai eu l'occasion de voir ces sculptures de Little Big Horn<br /> avec les Noubas, les Peuls et les Masais, lors de la grande rétrospective du Pont des Arts à Paris.<br /> <br /> http://www.ousmanesow.com/mac/fr/index.htm?mid=0&sid=0
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J
<br /> <br /> Oui, je connais Ousmane Saw, surnommé le Rodin africain, et certaines de ses oeuvres qui furent exposées à Paris ; mais je n'ai pas encore vu celles de la mise en scène de la bataille de Little<br /> Big Horn : j'en parlerai d'ailleurs, de ce septième régiment de cavalerie de Cluster, anéanti, car le père de l'Indien que j'ai dessiné - un Grand Chef Oglala - y a joué un rôle important ! <br /> <br /> <br /> Et je rechercherai ces sculptures que tu cites.<br /> <br /> <br /> <br />