Bonjour.
Les derniers mots de mon précédent article
annonçaient qu'aujourd'hui, je vous présenterais le dessin terminé de
Chief Jack Red Cloud ...
et que nous parlerions sagesse et poésie ...
Parlons sagesse ...
"Tout ce que fait un Indien, il le fait dans un Cercle"
"Il en est ainsi parce que le Pouvoir de l'Univers opère toujours en cercles et que toute chose tend à être ronde.
Dans les temps anciens, lorsque nous étions un peuple heureux et fort, notre pouvoir nous venait du cercle sacré de la Nation et tant qu'il ne fut pas brisé, notre Peuple a prospéré.
Tout ce que fait le Pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle.
Le cercle est rond et j'ai entendu dire que la Terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi.
Le vent, dans sa plus grande puissance, tourbillonne. Les oiseaux font leur nid en rond, car leur religion est la même que la nôtre.
Le soleil s'élève et redescend dans un cercle.
La lune fait de même, et ils sont ronds l'un et l'autre.
Même les saisons, dans leur changement, forment un grand cercle et reviennent toujours où elles étaient.
La vie d'un homme est un cercle d'enfance à enfance, et ainsi en est-il de toute chose où le Pouvoir se meut.
Aussi, nos tentes étaient rondes comme les nids des oiseaux et toujours disposées en cercle, le cercle de la nation, nid fait de nombreux nids où nous couvions nos enfants selon la volonté du Grand Esprit."
Elan Noir, Indien sioux oglala
“Les Indiens d'Amérique sont une ancienne civilisation, et leurs perspectives en ces temps anciens étaient tout à fait différentes de celles de nos contemporains.
Je leur ai enseigné à percevoir le monde en tant qu'un organisme entier. J'ai enseigné aux personnes à respecter chaque vie, leur ai enseigné à vivre et à agir parfaitement sur la Terre, ne dérangeant pas l'harmonie, l'équilibre et la beauté de l'environnement.
Depuis son enfance, un Indien apprenait à écouter afin de comprendre le monde autour de lui — le Soleil, les étoiles, le vent, la forêt, les rivières, les lacs et les animaux … Les Indiens ont appris à suivre les lois de la nature dans leur vie ; ils ont compris qu'en violant ces lois on cause de la douleur inutile à la vie. Contrairement aux Européens modernes, ils ne se sont pas ‘emprisonnés’ eux-mêmes dans des maisons en pierre, n'étaient pas ‘enchaînés’ par des dogmes au sujet de la structure du monde.
Les Indiens estimaient qu'ils étaient une partie intégrale de la nature ; leur maison était la forêt illimitée, les montagnes rocheuses, les lacs bleus et les chutes d'eau. L'état de fusion avec la nature était très naturel pour eux. Traversant une rivière sur une pirogue, marchant sur des sentiers en forêt, les Indiens se sentaient un avec le vent, l'eau, les montagnes, les oiseaux… Depuis le jeune âge, ils savaient que le corps n'était qu'un petit fragment dans le monde de la matière, qu'il n'était pas plus important que les pins se balançant dans le vent, que les nuages flottant dans le ciel, que les écureuils gambadant dans les arbres ou les poissons nageant dans les eaux…
Eagle (Aigle Blanc)
Pour prier, ouvre-toi entièrement au ciel, à la terre, au soleil, à la lune,
à la voix totale qui est en toi,
et sache qu’il y a davantage que tu peux voir, entendre, connaître,
sinon dans ces moments qui croissent, forts,
et dans des langues seulement entendues dans d’autres Cercles de Mouvement.
Comme l’Aigle ce dimanche matin au-dessus de Salt River,
tournoyant dans le ciel bleu, dans le vent,
balayant nos cœurs de ses ailes sacrées,
nous te voyons, nous voyons et savons
que nous devons prendre d’extrêmes précautions
et être bienveillants en toutes choses.
Inspirons, en sachant que nous sommes constitués de tout ceci,
et expirons, en sachant que nous sommes vraiment bénis
parce que nous sommes nés, et mourrons bientôt,
dans un vrai Cercle de Mouvement,
comme l’aigle qui éveille le matin en nous.
Nous prions pour qu’il en soit ainsi, dans la beauté,
dans la beauté.
Joy Harjo
Parlons poésie ...
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Une feuille nous quitte et c'est l'automne. Ne frissonne pas. Cela est l'ordre. Enclose ici, et verte, en feuille singulière. Là, dissoute et rendue à l'ouvert. ... Mais le gain ? dis-tu. Va, demande aux oiseaux, à l'herbe, aux amants, qui captait le soleil ? qui leur chantait le vent ? qui leur sera printemps. | |
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| L'étoile que le nuage efface continue d'exister. |
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| L'églantine accroche son âme au buisson et sa candeur nous égratigne. |
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| Oiseaux qui sur un fil tenez, de la portée donnez-nous la mesure. |
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| Vastes vents qui passez sur nos terres morcelées, jetez bas nos clôtures. |
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| Lune, quand ta moitié seule apparaît, c'est ton entier visage que je sais. |
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| ... Ne fut pas cueillie la rose qui devant ma fenêtre décline. Sa métamorphose m'était nécessaire. Et ... tandis qu'à l'extrême, abandonnée, offerte, elle va s'effaçant, lui vient au coeur un fruit, son fruit. Empruntant sa sève et son vide, la Vie continue de passer. |
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Poèmes de Ghislaine Henry-Yernaux lus à la messe de ses funérailles, le 18 juillet 2012 | |
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HOMMAGE | |
Sa famille l'a confié à l'assemblée, avant de lire la Prière de Joy Harjo ... Elle se passionnait pour la spiritualité des Indiens d'Amérique. Elle avait un jour voyagé là-bas à la rencontre des Navajos, et d'autres tribus. Nul doute : elle appréciait la Great Spirit Prayer. Elle savait que tout ce que fait un Indien, il le fait dans un Cercle. Elle connaissait la sagesse d'Aigle Blanc. Elle aimait - beaucoup - la nature. Elle aimait encore prendre sa plume et écrire.
Souffrante, des années et des années, puis alitée, sa maison était un peu son tipi qu'elle ne quittait plus. (Elle était une épouse aimée, une maman adorée.) Tout cela se ressent à la lecture de ses poèmes, écoutés, lus à la messe de ses funérailles. Ses poèmes que chacun a précieusement emportés, tel un trésor, à la fin de la cérémonie. | |
Merci Chantale, toi son aînée, amie de longue date. Tu as marqué ton accord, enthousiaste, pour que les mots de ta maman s'envolent ici, au-delà des frontières, au-delà des nuages ... |
Chère lectrice, cher lecteur, je voudrais encore, avant de vous quitter,
vous dire au revoir et vous remercier pour votre fidélité !
Un jour que j'espère proche, nous repartirons ensemble vers d'autres horizons ...
Lesquels ? Quand ? Bientôt ou bien plus tard ? Probablement ailleurs ?
Mon blog hébergé par Overblog - qui est en pleine mutation - disparaîtra bientôt,
sans doute avant le jour de l'an neuf,
du moins dans sa présentation et avec ses fonctionnalités actuelles,
qui me convenaient si bien mais qui - à mon immense regret - n'existeront plus.
MISE A JOUR DU 8 FEVRIER 2012
Je vous emmène vers mon nouveau blog,
un bébé-blog qui, par vos visites, grandira !
Un clic sur l'image ou le lien ci-dessous vous y guidera !
http://mesmines.hautetfort.com